HISTORIQUE DE LA COMMUNE

NAISSANCE DE LA COMMUNE

L'arrivée de Déodat au VIIème est le point de départ d'une transformation complète. Les vallées de la Meurthe et de ses affluents qui étaient restées jusque-là à peu près sauvages, sont de plus en plus défrichées, cultivées et la population jusqu'alors peu dense s'accroit rapidement.

LE TEMPS DES SORCIÈRES

Du milieu du XVIème siècle à celui du XIIème siècle, une vague de chasse aux sorcières s'empare de l'Occident chrétien. De 1555 à 1630, la Lorraine est particulièrement touchée. Il y a de l'ordre de 80 exécutions dans la région de Saint-Dié. Près d’Entre-Deux-Eaux, le hameau de la Planchette est demeuré fameux dans le merveilleux populaire ; il paraît que les sorciers d’antan y tenaient leurs ébats nocturnes. Ces sabbats de la Planchette font encore le thème de moult contes et défraient les veillées d’hiver.

En 1600, Claude Jean Perrin du hameau de Remémont est exécuté par le feu pour crime de sorcellerie.

1765 : LA PREMIÈRE ÉCOLE

La première école du centre date de 1765, sous Stanislas. 

Une deuxième école est construite en 1875 entre Remémont et la Planchette, surmontée d'un clocheton laïc. Sa construction occasionne un épisode supplémentaire de querelles entre hameaux.

Selon la tradition, Jules Ferry serait venu s'y promener en calèche…

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

Le 20 août 1914, les Allemands vainqueurs à Charleroi avançaient depuis le Nord vers Paris. De la solidité de la charnière des Vosges allait dépendre le sort de la France.

Les Allemands tentent une percée afin de prendre au revers les armées françaises, qui d'abord se replient de Charleroi vers la Marne, puis reprennent l'offensive à partir du 5 septembre 1914.

La bataille de la Haute Meurthe fait environ 10 000 morts. Les combats de la Behoulle débutent en même temps que ceux plus au Nord de la Planchette.

Dès le 21 août, l'ennemi avance dangereusement depuis le col de Saales vers Entre-deux-Eaux.

En 1916, les soldats tués à Entre-deux-Eaux sont relevés et identifiés, d'un côté les Français, de l'autre les Allemands. Le Capitaine Dupuy s'exprimait ainsi : "Des tombes il y en a partout, par centaines, par milliers semées au hasard, enchevêtrées. Leurs croix blanches supportent souvent un képi décoloré par le soleil et les intempéries, ou bien un béret alpin, un débris d'équipement, ou bien encore un casque à la pointe écrasée, arrachée."

Le bilan du relevé de la carte ambulancière est lourd (dont une cartographie demeure en mairie) : 

231 tombes (souvent collectives) de Français et Allemands.

334 Français relevés : 247 identifiés, 87 inconnus

119 Allemands relevés: 32 identifiés, 87 inconnus

Total des morts relevés : 453

Un monument aux morts élevé au centre du village d'Entre-deux-Eaux est inauguré le 13 août 1922 par le préfet , le député Varlot et l'abbé Valentin.

Le nombre total de victimes recensées dans la commune est de 37.

28 meurent sous les drapeaux "pour la France", les 9 autres sont des civils. Parmi les soldats, 19 sont natifs du village et 9 d'autres communes. Il faudrait ajouter ceux (10) nés à Entre-deux-Eaux mais dont le nom figure ailleurs.

La communes est décorée le 22 octobre 1921 de la Croix de Guerre 1914-1918. 

Le carré de la BEHOUILLE rassemble les monuments en mémoire de le guerre 14-18. On trouve deux autres monuments entre la Planchette et FOUCHIFOL.

LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE

Le samedi 2 septembre 1944 les FFI de la Haute Meurthe et de la Fave ont l'ordre de converger à Fouchifol pour assurer un parachutage important : il s'agit des maquis de La Grande Fosse, de Steige et d'une trentaine de Lordon, ainsi que des partisans de Saulcy, Saint-Léonard, Anould, Fraize, Plainfaing, Mandray, Entre-deux-Eaux, ...

Le 2 septembre, un groupe de Salixiens monte vers Fouchifol, un parachutage est prévu le 4 septembre sur le "Terrain Force", plateau de Fouchifol qui domine Entre-deux-Eaux, Coinches et Ban-de-Laveline. 36 avions devaient larguer des containers d'armes et de matériel, ainsi qu'un contingent de Canadiens. L'objectif est de prendre à revers l'armée allemande et de la désorganiser.

En soirée du 4 septembre 1944, une demi-douzaine de camions déverse des miliciens et des troupes allemandes qui attaquent Fouchifol. Le maquis résiste à 2 longues heures de combat. Les Allemands finissent par se replier et le parachutage n'a évidemment pas lieu. dans la nuit les maquisards se dispersent.

Le 5 septembre, Fouchifol est encerclé. Depuis le Moncel où elle habite, Lina HOUILLON, regarde effrayée les Allemands qui montent d'un pas cadencé. À Fouchifol, ils poussent les gens hors des maisons qu'ils incendient. La ferme IDOUX est la seule à en réchapper.

Le 5 septembre , deux jeunes partisans, Fernand FLEURENTDIDIER, 23 ans, et Marcel KUNTZMANN, 21 ans, tous deux de Plainfaing, postés sur le versant de Coinches tentent de rejoindre leurs camarades en passant par la Planchette.

Malheureusement, ils se font interceptés par les Allemands, conduits et torturés dans la Ferme HUMBERT, puis pendus à un cerisier proche, en bordure de la route d'Entre-deux-Eaux, à l'emplacement des monuments actuels de la Planchette. Ils y restent quelques jours avec interdiction de les décrocher. Le cerisier a aujourd'hui disparu.

Le 23 novembre, le 411ème régiment renforcé par le 409 ème réduisent les batteries allemandes de Remémont qui les avaient pilonnés et font une quarantaine de prisonniers.

Le 24 novembre, un régiment transportés par camions revient nettoyer le Bois de la Planchette.

ET MAINTENANT...

 

Entre-deux-Eaux est une commune de moyenne montagne où la nature a conservé tous ses droits. La forêt y est bien présente, en effet la forêt communale couvre 159,84 hectares auxquels il faut ajouter une dizaine d'hectares achetés récemment. Elle est peuplée principalement de résineux : 62% en sapins pectinés et 15 % en épicéas.

Le reste soit 23 % comprend diverses essences : pin, hêtre, bouleaux.

Il existe aussi des sentiers de promenade pour les marcheurs :

Le Parcours des Mines : 6,5 km

Le Parcours de la Sorcière : 5 km

Le Parcours du Poilu 1 : 8,5 km

Le Parcours du Poilu 2 : 3 km

Les sentiers balisés offrent de beaux points de vus.

Il existe aussi une piste VTT à Remémont. Elle est réservée aux amateurs de sensations fortes avec équipement de sécurité obligatoire.

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